Dernière newsletter de notre série consacrée aux solutions des marques face à l’inflation. Aujourd’hui, on s’attarde sur le retour du troc. Un mode de transaction vertueux, basé sur l’échange, qui peut aussi s’avérer bénéfique pour la marque. Premier exemple : si vous aimez cette newsletter, vous pouvez donner des likes ou la partager. C’est le troc version TrendRoom ;)
La swap economy en clair
Les contextes de crise favorisent les comportements plus solidaires et plus économiques. En 2021, sept Européens sur dix ont acheté un produit d’occasion et le marché de la revente est en plein essor depuis le covid. Mais face à l’inflation et des crises qui durent, les consommateurs se tournent vers de « nouvelles » alternatives, qui s’émancipent de l’argent et installent un autre mode de transaction. Des initiatives, comme des « free troc parties », des réseaux de troc entre voisins ou même des « plant swap parties » sont organisées et bénéficient de plus en plus de visibilité. Certaines sont même supportées ou créés par des marques, qui se plient au jeu et espèrent gagner autre chose que de l’argent. La « swap economy » remet au goût du jour le troc et répond également aux besoins de la Gen Z, population souvent précaire et frappée de « capitalism fatigue », ou du moins qui interroge les modes de consommation actuels.
Opportunité n°1 : créer une échelle de valeur propre à la marque
Tous les guides touristiques vous le diront. La « dollar slice » pizza est un plaisir iconique (parfois plus que gustatif) dans la culture américaine. Mais confrontés à la hausse des prix des matières premières, les vendeurs revoient leurs tarifs (de 1 à 2 voire 3 dollars) ou même ferment boutique. C’est dans ce contexte que la marque Unregular Pizza s’est fait connaître en proposant, en ligne et sur place, des pizzas en échange de quelque chose d’autre. Et ce « quelque chose » peut être un plat cuisiné maison ou même un savoir, comme une recette de cocktails. En inscrivant le troc dans son modèle économique, Unregular pizza fait de l’expérience communautaire sa principale valeur de marque.
Autre exemple, autre pays, avec la marque hôtelière islandaise Ranga qui propose des nuitées en échange de photos authentiques prises dans les environs de l’hôtel. Le procédé est bien connu des influenceurs mais s’ouvre ici au tout venant, conférant à la marque et à sa communication une grande authenticité. Ce que l’on ne sait pas en revanche, c’est si certains clichés (d’aurores boréales par exemple) permettent d’être surclassé…
Opportunité n°2 : renforcer sa communauté via une plateforme CtoC
La « swap economy » trouve ses origines dans les initiatives citoyennes et locales montées de manière très spontanée. Certaines marques ou applications s’en inspirent pour les développer à plus grande échelle. Ainsi, Swap Society se positionne comme un concurrent sérieux à Vinted et ambitionne de créer une communauté à la frontière de la mode et de l’activisme. Sur la plateforme, tous les produits sont au prix unique de 5$99, mais pour les acheter il faut avoir des « swap coins » que vous obtenez en envoyant à la plateforme vos propres vêtements. Plus vous avez de « swap coins », plus vous pouvez dépenser, et donc plus vous êtes fidèles à la marque.
Ce que les exemples actuels nous montrent, c’est que le troc est un moyen de mettre la marque au centre d’une communauté fidèle et même de développer des plateformes communautaires (C2C). La marque Okapi a ainsi intégré le troc à son programme de fidélité qui permet à chacun de profiter du réseau et des magasins de l’enseigne pour vendre ou échanger ses vêtements. Une action qui mêle physique et digital et rappelle le Trocathlon, événement entre particuliers organisé tous les ans par Décathlon. Enfin, Le Parfait a développé « Bocal en troc », un programme qui permet d’échanger des bocaux (de confitures ou de fruits au sirop par exemple) contre les bocaux d’autres troqueurs. Un bon moyen de naviguer dans la diversité de gamme et d’usages de la marque, tout en faisant une bonne action.
Opportunité n°3 : générer un impact positif à travers l’échange
Le troc peut aussi être l’occasion pour les marques d’encourager des comportements vertueux en les récompensant. L’association Korea Green Found a par exemple installé sur les plages coréennes un food truck qui convertit le nombre de déchets ramassés en kilo de friandises. Un « troc responsable » à l’image du distributeur inversé de Coca-Cola qui convertit les bouteilles en plastique vides en bons d’achat et expériences. Pour finir, vous avez peut-être déjà croisé la route des machines Eurocycler qui proposent, dans différents supermarchés, de convertir les centimes perdus au fond de sa poche ou qui s’accumulent dans les tiroirs en bons d’achat utilisables dans le magasin. Un type de service qui prend de l’ampleur avec l’inflation, et donne l’impression aux marques et à leurs clients de jouer dans « le même camp » en ces temps difficiles.
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